Mercredi 26 février
Ce matin je me suis levé heureux. Mon fils est en vacances et j'ai pu dormir 30 mn de plus, super. Hier soir on a passé une petite soirée sympa avec ma femme. On a commandé des pizzas dans une nouvelle pizzeria qui promet sur le panneau de sa devanture de faire des pizzas Italienne au feu de bois comme chez mama. Résultat beurk, au secours, pâte en carton. Moi qui suit grand amateur de pizza et pizzaïolo a mes heures perdues, je n'ai jamais mangé pire pizza. Ma femme était super fâché contre eux et moi super zen. Oui, super zen. J'avais surtout pas envie de la voir fâché. En fait, aucune émotion précise dans mon cerveau a ce moment là. Le livreur aurait pu ne pas venir, ou nous faire le triple de la facture et nous livrer qu'une pizza sur les deux que ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid. A ce moment précis, rien ne se passe en moi. Rien. Le néant. Je suis bien, zen, le calme absolu, aucune réaction à rien, l’encéphalogramme de la grenouille.
Ce matin, levé au son de l'appel à la prière de Yusuf Islam, anciennement Cat Stevens converti. Appel magnifique, doux et calmant. Bonne humeur, je chante sous la douche, je suis content, tout à l'heure je vais voir un essai de tomate au centre de recherche de l'Isra, il fait beau c'est magnifique.
Retour de l'Isra, je vais au bureau. Assis derrière mon bureau, d'un coup comme ça, je sent un malaise en moi. Une tristesse pointe le bout de son nez. Une sensation de mal être difficile a expliquer, une angoisse, un stress qui arrive. Pourquoi ? pour quelles raisons ? en quelques secondes j'en ai marre, je sent que je glisse, que je sombre. Je ne veux pas, je refuse, je sors du bureau, je vais m'occuper de client pour me changer les idées, je marche dans la cour pour prendre du soleil plein les yeux. Ça va mieux mais je ne sent plus la joie du matin. Je ne me sent pas formidable, fatigué, faim, ou je ne sais pas, je ne sais plus si ça va ou pas.
Un sentiment de mal être m'envahie, de honte, de culpabilité. Je me sent pas bien, je me sent sale, gros, nul.
Quelque chose ne va pas mais je ne sais pas ce que c'est. Quelque chose me fait mal mais je ne peux pas l'identifier. Peut être que je devrais sortir un peu, partir quelques jours, fuir, m'isoler. Je n'ai envie d'aller nul part. Je ne sais plus de quoi j'ai envie ou pas. Je suis incapable de savoir de quoi j'ai envie. Je ne sais pas ce qui me ferait du bien. Parfois je rêve du paradis, je me dis que j'y serais bien là bas. Qu'enfin, une fois arrivé au paradis, je serais heureux. Au paradis je ne me sentirai plus mal, je ne sentirai que de la joie, j'y retrouverai des amis et de la famille, des gens formidable. Il n'y aurait plus de souffrance, plus de douleur, plus de crise. Tous les jours seraient les mêmes, tout serait stable, et tout serait heureux. Au mon Dieu, faites qu'un jour j'aille au paradis. L'enfer, il est ici.
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